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Aristide Aubert du Petit-Thouars : l’exemple de l’héroïsme français au combat

« Alors qu’il se vidait de son sang, les canons de son navire continuèrent de tonner et ses hommes se battirent jusqu’à la fin. »

Nous sommes le 1er août 1798, c’est la bataille d’Aboukir. Aristide Aubert du Petit-Thouars est le commandant du Tonnant, un vaisseau de 80 canons de l’escadre de Bonaparte.

Cette bataille oppose la flotte française contre la flotte anglaise, menée par le célèbre amiral anglais Nelson.

Les combats sont d’une violence extrême, la position est désespérée face aux coups de canon de la flotte impériale. Le Tonnant affronte seul trois vaisseaux anglais, avant de mettre d’abord hors d’état le HMS Majestic et le HMS Bellérophon, et avant qu’une nouvelle flotte n’arrive face à lui.

Le Tonnant est l’un des seuls bateaux encore debout, tant la flotte française est décimée. Cerné par quatre bâtiments anglais, c’est tout à coup le drame : un boulet de canon emporte le bras d’Aristide. Ce dernier refuse de quitter le navire, reprenant le commandement avant qu’un boulet ne lui brise cette fois les deux jambes. Il s’installe alors dans un baril pour lancer ses ordres. Continuant à les hurler, malgré son état catastrophique, il ordonne à ses troupes de continuer le combat et à ne surtout pas se rendre.

Alors qu’il se vide de son sang, les canons de son navire continuent de tonner et ses hommes se battent jusqu’à la fin.

Son corps sera jeté à l’eau selon son désir, avant que le Tonnant ne parvienne à s’éclipser de nuit, pour avoir l’honneur sauf et ne pas avoir à signer de reddition. Le vaisseau s’échouera sur une plage égyptienne quelques milles plus loin.

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