Certaines personnes me connaissent pour m’avoir vu interpeller Manuel Valls sur le quai de la gare du Nord le Dimanche 15 Novembre 2015 deux jours après les attentats. Les mots que l’ancien premier ministre m’infligea face aux questions que je lui soumettais, cherchant ma fille ce jour-là, furent : “Pas devant les caméras”. A contrario aucun mot d’empathie ni de compassion ces sentiments n’habitent pas ce genre de personnages politiques.
Je suis le fils d’un garagiste Normand de naissance qui travaillait dans un quartier de Lille. Nous étions 3 frères et avons eu une enfance normale avec des études normales et même si nous ne roulions pas sur l’or nous n’avons jamais manqué de rien. Un de mes oncles a été brulé vif dans un char au début de la guerre 40 l’autre a été fait prisonnier, évadé 11 fois avant d’être déporté à Tréblinka d’où il revint Grand Invalide de Guerre, mon père lui, étant le plus jeune n’a pas pu être incorporé mais était un Résistant à l’oppression allemande (je possède encore sa carte de Résistant ce dont je suis très fier) Nous sommes donc issus d’une famille avec des caractères bien trempés. Je me suis marié, j’ai eu 2 merveilleux enfants que j’ai essayé d’élever dans l’amour du travail bien fait, du respect et de la religion catholique. Ma femme terrassée par un cancer des voies aérodigestives nous quitta le 18 Juin 2014 me laissant seul avec une fille de vingt ans et un fils de 17 ans. 13 Novembre 2015 tout le monde se souvient de la date à laquelle a été perpétré l’attentat le plus meurtrier depuis la dernière guerre mondiale !
Ma fille avait réglé ses projecteurs pour le concert puis alla prendre un verre dans le café voisin. Dès le début de la fusillade elle voulut rejoindre son poste contre l’avis du patron du café et à qui elle répondit « mes potes sont à l’intérieur je ne peux pas les laisser tomber »(cela m’a été rapporté par le propriétaire, une plaque en cuivre en l’honneur de ma fille est encore rivetée au bar !).
Quelle différence avec le Général Bruno Leray qui déclara, au sujet des militaires en faction, pour justifier ses ordres de non ouverture du feu « il est impensable de mettre les soldats en danger dans l’espoir hypothétique de sauver d’autres personnes» !
Elle a été tuée dans cette sinistre enceinte en n’écoutant que son courage pour essayer d’aller défendre ses potes
Alors je sais que je ne suis pas le seul à vivre ça,, mais Messieurs les politiques on ne vous demande pas de commenter ces délits : ON VOUS DEMANDE D’OUVRIR LES YEUX ET DE REAGIR et vous en avez les moyens ET DE FAIRE CESSER CES ACTES CRIMINELS pour que la France redevienne la France telle qu’on l’a connue par le passé car cela devient invivable !
Entre la vengeance et écrire, j’ai choisi d’écrire
Dans ce livre « pas devant les caméras » j’explique pourquoi ces attentats ont eu lieu et auraient pu être évités ; dans l’interview que j’ai faite sur Sud Radio (lien vers l’interview) j’envisage la possibilité d’une guerre civile ; d’autres l’ont également fait.
J’ai rencontré en ma qualité de victime beaucoup d’hommes politiques ; je n’oublierai jamais les mots d’un ancien ministres alors que je cherchais ma fille depuis 48 heures dans tous les hôpitaux de Paris « mais Monsieur Jardin ne vous inquiétez pas vous serez indemnisé, car en France vous avez de la chance, les victimes d’attentats sont indemnisées » et à qui j’ai répondu : « vous avez fait des études vous pour dire de telles conneries ? Moi je préfèrerais vivre dans un pays où ne se perpétues pas d’attentats plutôt que dans un pays qui va jusqu’à indemniser les terroristes !
Alors oui je soutiens les courageux signataires de cet avertissement
Je demande au gouvernement de réagir en prenant rapidement les mesures nécessaires pour préserver la France et les Français, d’annuler TOUTES VELLEITES DE SANCTIONS envers les signataires de cette Tribune, et de rétablir dans ses droits le Général Piquemal injustement sanctionné.
Tous les signataires de cette tribune doivent être SOLIDAIRES avec les militaires ayant parafé la lettre pour contraindre ainsi le gouvernement (encore une fois nous ne cherchons pas à faire un putsch) à prendre les bonnes mesures et, s’ils ne sont pas persuadés de la volonté du peuple, contraignons les par un référendum d’initiative populaire conforme à la Constitution !
Patrick JARDIN
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