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La Défense Européenne, c'est bidon !


A la faveur du conflit en Ukraine et de la réélection du très européiste président Macron, l'idée d'une défense européenne revient dans les discussions, comme un utopique serpent de mer depuis l'insuccès de la Communauté Européenne de Défense (CED), projet de création d'une armée européenne, avec des institutions supranationales, placées sous la supervision du commandant en chef de l'OTAN, qui était lui-même nommé par le président des États-Unis.


En fait, cette fausse bonne idée séduit essentiellement les « élites » françaises, énarques, intellectuels et autres penseurs hors sols qui n'ont jamais tenu un fusil et n'ont qu'une lointaine idée de l'esprit de défense nationale. De plus, en dehors de nos frontières (qui n'existent plus), le concept n’intéresse personne, pas plus que celui pourtant vanté chez nous, de souveraineté européenne. Il suffit pour s'en convaincre de voir nos voisins bien heureux de la protection de l'OTAN qui reste pour la plupart, la seule option à peu près crédible, ainsi que leurs choix en matière de fourniture de matériels militaires.


Le gouvernement allemand prévoit une enveloppe record de 50 milliards d'euros consacrée aux dépenses militaires. S'y ajoutera un fonds exceptionnel doté de 100 milliards d'euros constitué dès 2022, mais qui sera utilisé sur plusieurs années. L’armée allemande envisage d’acheter jusqu’à trente-cinq avions de combat F-35 du constructeur américain Lockheed Martin ainsi que quinze Eurofighter.


Le gouvernement finlandais a annoncé le 10 décembre 2021, qu’il avait également retenu le même F-35 pour renouveler sa flotte, dans un contrat de quelque 8,4 milliards d’euros pour 64 appareils. Il s’agit du plus important contrat d’armement de l’histoire de la Finlande.

La Pologne achètera 250 chars Abrams fabriqués par le groupe américain Général Dynamics, 26 chars de dépannage Hercules M882 et 17 ponts d'assaut M1110 pour un montant global de 4,74 milliards de dollars (4,32 mds d'euros).


On le voit, l'heure n'est ni à l'unité militaire, ni à la priorité européenne pour les investissements matériels. Que dire des choix politiques quand déjà, certaines capitales d'Europe centrale ne font plus mystère de leurs doutes vis à vis de la suicidaire position atlantiste des décideurs européens dans le conflit russo-ukrainien.


Politiquement ou économiquement, cette affaire est donc bel et bien une utopie. Qu'on ne parle plus de défense commune ou de souveraineté européenne. Pour se battre ensemble, encore faut-il avoir des intérêts communs, le reste n'est que littérature bruxelloise...



Le Bureau National de Place d'Armes

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