Les lettres jamais écrites
Critique du livre par le comité de lecture de Place d'armes

Rédigé en mode de correspondance, le livre de notre camarade J.C. Beïret Montagné est indiscutablement le récit des tribulations d'un patriote ; il fuit la mobilisation du STO et rejoint l'Armée d'Afrique en passant bien sûr par l'Espagne. Il s'appesantit à mon goût un peu trop sur les dures conditions de sa détention dans les prisons espagnoles. Certes la sous-alimentation et la compagnie des punaises, ne réjouissent personne ; toutefois au sortir de la Guerre civile, c'est tout le pays qui mourrait de faim, et qui voyait sans plaisir arriver des étrangers fuyant leur pays en guerre, guerre dont le Général Franco avait su le préserver. On le suit tout à fait quand il déplore la querelle De Gaulle-Giraud, mais on peut regretter qu'il ait oublié qu'il y avait des patriotes aux côtés du Maréchal.