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Pourquoi nous combattons
Le manifeste de Place d’armes

A) Qu’est-ce que Place d’armes 

À un moment de son histoire où la France se trouve menacée de disparition par la submersion, par la déconstruction systématique de toutes ses valeurs, et très probablement à terme par la guerre sur son sol, Place d’armes s’est levée pour favoriser le lien entre l’Armée et la composante du peuple de France qui n’entend pas se résigner, ni se laisser imposer sa perte. De plus, elle entend participer à la préparation de l’indispensable renouvellement des élites.

Place d’armes est une association légale, mais elle sait que l’histoire est un éternel recommencement et que chaque fois que le monde musulman s’établit dans un pays, il cherche à le conquérir, à le soumettre. Toutes les frontières avec l’islam ont saigné. Ces pays ont vu alors leur civilisation se déliter et en fin de compte disparaître. Notre intention est très claire et sans appel : nous utiliserons toutes nos forces pour ne pas arriver à un tel résultat qui signifierait l’anéantissement de notre patrie et de ses valeurs.

Une première alerte solennelle avec la « Lettre aux gouvernants » (soixante-et-un généraux ont paraphé le texte, vingt-sept mille signatures de militaires à la retraite, près de cent mille civils ayant signé sur le site les Amis de Place d’armes) a été lancée auprès du président de la République, elle est restée sans réponse. Si cette fin de non-recevoir marque à la fois la détermination des élites au pouvoir dans leur volonté de mener à terme leur projet, elle confirme également le mépris qu’elles nous vouent. Dans ce sens, elle justifie en retour notre démarche et nous conforte dans notre volonté d’incarner un pôle de résistance et un lien entre les deux composantes restées saines du pays : l’armée et la partie majoritaire du peuple qui n’entend pas se laisser détruire. Aujourd’hui Place d’armes a installé un délégué dans chaque département de la métropole et dans tous les départements et territoires d’outre-mer (nous avons même des correspondants dans de nombreux pays étrangers).

Le constat et les anticipations dressés par Place d’armes placés sous le sceau du réalisme et en dehors de toute idéologie. 
Les militaires sont par nécessité des gens pragmatiques et réalistes. Place d’armes se place sur ce terrain, en dehors de toute construction intellectuelle, de toute idéologie et de toute spéculation utopique. 

D’ailleurs, ce qu’elle dit, le constat et les anticipations qu’elle propose ont déjà été exprimés par certains politiques. C’est par exemple Jean-Louis Borloo qui en 2013 confesse à Zemmour que les quarante milliards qu’il a déversés sur les banlieues retarderont la guerre civile de dix ans. C’est Gérard Collomb qui déclare : « aujourd’hui on vit côte à côte, mais je crains que demain on vive face à face ». C’est dernièrement Xavier Bertrand qui explique : « Il y a aujourd’hui un vrai risque de guerre civile ». On ne les citera pas toutes, mais nombreuses sont les déclarations des politiques qui confortent le diagnostic que nous dressons. 

Déliée de toute obligation de réserve et de tout enjeu électoraliste, Place d’armes pose un constat sans concessions et anticipe ce qui vient par le calcul et par la lecture de l’histoire dans le temps long. 

B) Les dangers qui guettent la France

Un constat aujourd’hui irréversible. 
Deux camps s’opposent. D’un côté, ceux au pouvoir qui veulent faire disparaître le peuple de France par la submersion migratoire et par sa dissolution — pour le moment sans opposition sérieuse — et de l’autre, la partie majoritaire du peuple de France qui ne veut pas disparaître. Arc-boutée sur son identité et sur son passé, tétanisée et méprisée, elle n’entrevoit pour le moment aucune perspective d’avenir. Ce constat, il est possible de l’établir pour la majorité des pays d’Europe. 

Absence de solution douce dans le cadre de la gestion courante des institutions. 
L’opinion en est de plus en plus consciente, l’État n’apporte plus au citoyen les garanties qu’il lui doit. En réalité, le système n’est plus réformable. Le réformisme et le jeu classique des institutions ne sont plus à même de nous faire sortir de l’impasse. Dans ces circonstances, seule une lame de fond peut créer les conditions du renouveau. Or notre évaluation est que tôt ou tard un spasme violent de l’Histoire créera les conditions de cette purge. 

Quel que soit le résultat des prochaines élections présidentielles, dans le meilleur des cas, elles ne nous apporteront aucun changement fondamental, seulement un court répit pour nous organiser et nous renforcer ainsi qu’un desserrement temporaire du lacet qui nous étrangle. La solution n’est plus dans les urnes électoralistes. Il importe désormais de préparer d’autres échéances historiques.

Plusieurs hypothèses sont envisageables qui peuvent se combiner sans ordre de préséance entre elles.

L’hypothèse de la Guerre de France. 
Personne ne croît plus désormais à une issue heureuse à l’immigration massive de populations étrangères dans notre pays intervenue au cours des quarante dernières années. Au contraire, l’opinion perçoit majoritairement l’imminence et le caractère désormais inéluctable de la Guerre de France, quelle qu’en soit la forme et quel que soit le nom qu’on lui donne : guerre civile, guerre de religion, guerre étrangère, guérilla larvée, guerre de masse. Nul ne peut en prévoir ni l’échéance ni la forme. Une seule certitude : elle a bel et bien commencé et déjà nous comptons quotidiennement nos morts. De plus, les velléités de certains pays musulmans de l’autre côté de la Méditerranée et au Moyen-Orient rendent tout à fait crédible l’hypothèse d’une confrontation de masse sur notre sol, appuyée par des populations déjà présentes. Cette confrontation ne restera pas cantonnée à notre pays. Elle se répandra comme une traînée de poudre dans toute l’Europe de l’Ouest, notamment dans les pays où l’immigration a atteint un taux insupportable.

L’hypothèse d’un soulèvement face aux excès d’un contrôle social de nature totalitaire. 
Dans leur folie prométhéenne, dans leur frénésie d’en finir et, face aux risques personnels qu’ils encourent pour le cas où la manœuvre leur échapperait, les politiciens actuels promoteurs de la destruction finale de notre pays et de sa dissolution dans le nouvel ordre mondial, accélèrent la mise sous tutelle des personnes par un contrôle social de nature totalitaire. Dans ces conditions, il n’est pas du tout exclu que ces excès devenus insupportables conduisent à un soulèvement d’une partie de la population et potentiellement au chaos et à une vacance du pouvoir.

L’hypothèse de l’effondrement systémique. 
La convergence de toutes les crises menace de rattraper nos élites — malgré leur fuite en avant pour tenter d’y échapper — et de les confronter directement à un effondrement systémique. Il en résulterait assurément un chaos sans précédent historique récent. Celui-ci très probablement, comme chaque fois par le passé, impliquerait une disparition des instances de gouvernement, la vacance du pouvoir et des affrontements violents. Chaque civilisation est mortelle, l’histoire nous en a donné assez de preuves.

C) Le rôle de Place d’armes aujourd’hui et lors des futures crises

L’objet de Place d’armes face au retour du tragique dans l’histoire. 
Tout le monde a pris conscience que nous sommes dans l’urgence pour réagir avant de nous retrouver le dos au mur dans un rapport de force défavorable. 

Face au retour du tragique dans l’histoire que plus personne ne peut écarter et face à la trahison des élites, il appartient aux éléments les plus diligents de la Nation de proposer des solutions — de préfigurer des réponses face à la catastrophe annoncée. C’est précisément l’objet de Place d’armes.

Place d’armes au renfort du peuple de France face aux excès de la prédation de l’hyper classe mondiale. 
Le fossé entre les riches et les pauvres atteint aujourd’hui des proportions contre lesquelles les récits passés nous mettent en garde. En 2018, les vingt-six personnes les plus riches possédaient une fortune équivalente à celle de la moitié de la population mondiale. L’histoire des révolutions, particulièrement celle de la révolution russe de 1917, montre ce qui se produit lorsque l’écart de richesse atteint de telles proportions. Dans ce contexte, Place d’armes se place par principe au renfort du peuple de France victime des excès de cette prédation.

Place d’arme solidaire de nos concitoyens
La fonction de départ de Place d’Arme est d’aider nos concitoyens, en nous liant à eux de manière solidaire dans deux domaines :
Face à l’insécurité : Les agressions, les vols, les cambriolages sont aujourd’hui monnaie courante. Le meilleur moyen de les prévenir est de tisser un maillage local permettant aux personnes demeurant dans un même voisinage, de s’entraider sous la direction d’un coordinateur qui pourrait être un membre de Place d’Armes. C’est ce que nous observons avec
la Participation Citoyenne qui œuvre en lien avec les élus, la gendarmerie, les services de police. Place d’Armes recommande à ses adhérents de rentrer en contact avec leurs voisins et de les sensibiliser aux problèmes de sécurité de proximité. Dans le cadre de la Participation Citoyenne, ce maillage doit se faire en lien avec les mairies, la police et la gendarmerie. Le but est de créer des noyaux solidaires de proximité, de vigilance et d’observation de certains quartiers, rues et halls d’immeubles.
Face à la précarité : Aujourd’hui, particulièrement les personnes âgées ou des femmes vivant seules, souvent avec des enfants à charge, n’ont plus les moyens de vivre décemment. Souvent par pudeur, elles n’osent pas solliciter les services sociaux ou les associations d’entraide. Il est nécessaire que Place d’Armes se mette en diligence pour les aider en organisant des recueils de dons. Particulièrement sur les réseaux sociaux en appelant les sympathisants à créer des services de soutien de proximité aux personnes démunies.

L’armée, seule structure encore solide face au retour du tragique et à la confrontation à venir. 
Après soixante ans de démolition, toutes les composantes structurantes de la Nation ont été détruites ou retournées contre l’intérêt supérieur du pays, que ce soient la religion chrétienne, l’Éducation nationale, le secteur de la santé, la famille, le lien intergénérationnel, la morale traditionnelle, notre cohésion anthropologique, la justice, le rapport au sexe et au « genre », les partis politiques, le système de représentation, la démocratie, la culture… On le voit, les ravages sont considérables, plus rien ne tient, plus aucun des murs porteurs traditionnels de notre société n’est là pour la rigidifier et lui rendre sa cohérence en cas de choc. Au contraire, la plupart concourent au démantèlement de la Nation et à sa perte.

Face à ce délitement, l’armée reste le seul corps constitué, la seule communauté humaine encore cohérente et résiliente historiquement liée au peuple. Celui-ci d’ailleurs ne s’y trompe pas lorsqu’il exprime sa déshérence politique en indiquant dans un sondage qu’il est à 49% en faveur d’une intervention de l’Armée même sans sollicitation du gouvernement. (Les sondés ne réalisent pas que cela équivaut à un coup d’État.)

Au-delà des valeurs traditionnelles de notre peuple, les militaires ajoutent discipline, organisation, cohérence, engagement suprême, patriotisme et capacité à réagir et à faire face en toutes circonstances. 

Le rôle institutionnel dévolu à l’Armée en cas de troubles graves : l’état de siège.
L’Armée n’est pas simplement une force orientée vers un conflit extérieur. Elle est aussi susceptible d’intervenir sur le sol national lors de circonstances tragiques. C’est l’état de siège. Il s’agit d’un régime spécial justifié par l’imminence d’un péril menaçant la Nation. Cette situation est réglementée par la loi du 9 août 1849, modifiée par les lois du 3 avril 1878 et du 27 avril 1916. Selon l’article 36 de la constitution de 1958, l’état de siège est décrété en Conseil des ministres, mais seul le Parlement peut autoriser sa prorogation au-delà de douze jours. Il peut être instauré sur tout ou partie du territoire national. L’état de siège réduit fortement les libertés publiques (sans aller jusqu’à supprimer toute garantie constitutionnelle et légale) et accroît de trois façons les pouvoirs du gouvernement :

Un transfert de compétences : les pouvoirs de police, normalement exercés par les autorités civiles, sont transférés aux autorités militaires. Ce transfert n’est ni absolu ni automatique. Il est simplement adoubé par l’autorité militaire qui confirme sa nécessité.

Une extension des pouvoirs de police (article 9, loi du 9 août 1849) autorisant de :

  • perquisitionner les domiciles des citoyens de jour comme de nuit,

  • éloigner les repris de justice et les individus non domiciliés dans la zone d’état de siège.

  • ordonner la remise des armes et des munitions, ainsi que les rechercher et les enlever. 

  • interdire les publications et les réunions jugées de nature à exciter ou entretenir le désordre.

Une extension de la compétence du Tribunal territorial des forces armées qui peuvent connaître des infractions commises par des civils.

En dehors de ces règles, l’état de siège n’a pas d’autre incidence sur le régime des libertés publiques, qui subsistent, malgré ces restrictions.

Les questions essentielles qui demeurent sont : l’État voudra-t-il aller jusqu’à utiliser ce droit que lui donne la constitution ? Sera-t-il d’ailleurs, même s’il en a la volonté, en modalité de le faire ?

L’oumma, une communauté en progression en plein cœur de la Nation. 
Force est de constater que face à la décomposition de la Nation dont ni le catholicisme, ni la laïcité n’assurent plus la cohésion, nous avons vu surgir une nouvelle entité religieuse l’oumma, c’est-à-dire, la communauté des croyants musulmans. Cohérente et soudée, elle progresse sans cesse au cœur de la Nation contre laquelle elle est déjà en partie dressée. Depuis 1970, le nombre de mosquées en France (deux mille cinq cents) a été multiplié par vingt-quatre. 

L’oumma des musulmans est puissante, elle porte des milliers d’hommes jeunes dont certains ont fait leur service militaire à l’étranger. En cas de crise majeure, ils pourraient fournir un encadrement à des masses entrées en rébellion ou en guerre sainte sur notre sol. Ceci sans compter l’apport de brigades internationales venues du monde entier. Souvenons-nous de Ben Laden attirant en Afghanistan pour les former militairement de jeunes fanatiques du monde entier. 

On voit l’ampleur de la menace qui tétanise nos politiques, qui par soumission au politiquement correct, préfèrent ignorer la terrible réalité. En plein déni, plutôt que d’endiguer l’immigration et prendre les mesures pour faire face, ils acceptent tous les compromis, tous les renoncements et n’hésitent pas à trahir le peuple de France et à le priver de toute défense.

Certes, la majorité des musulmans ne suit pas la minorité islamiste qui s’active dans l’oumma. Mais une question ne peut être passée sous silence : quelle sera l’attitude de cette majorité lors d’un choc entre communautés ? Rejoindra-t-elle par devoir conventuel la minorité islamisée radicalisée ou restera-t-elle fidèle à la République et à la France ? Difficile aujourd’hui de répondre, d’autant plus que la faiblesse de nos gouvernements et leurs errements ne sont pas faits pour encourager ces musulmans majoritairement modérés à soutenir de manière continue l’État. Quoi qu’il arrive, nous devons prendre une telle menace au sérieux.

La trahison des islamo-gauchistes. 
Une autre composante particulièrement subversive est à l’œuvre, celle qui selon son propre vocabulaire s’est vouée à la submersion du pays par la « créolisation », c’est-à-dire, en prônant le remplacement des populations autochtones par des masses venues d’autres continents. Qu’on les appelle comme on le veut, qu’ils se dénomment eux-mêmes comme ils l’entendent, le fait est qu’il existe une force activiste particulièrement redoutable qui instrumentalise l’immigration pour détruire la Nation, sa tradition et son peuple autochtone. Les islamo-gauchistes incarnent cette continuité. Ils sont les alliés objectifs et le point de jonction entre les mondialistes et les masses musulmanes et à ce titre les adversaires des habitants de ce pays.

D) Les militaires, Place d’armes et le changement des élites.

L’effondrement programmé des élites. Comme cela s’est vu à maintes reprises dans notre histoire récente, la crise et le chaos à venir conduiront très probablement à l’effondrement et la disparition des élites politiques actuelles. Ces dernières ne résisteront pas aux nouvelles idéologies. Abandonné et trahi, le peuple de France sera alors livré à lui-même, en totale déshérence.

Le militaire, dernier recours du peuple de France. 
Face à cette échéance et au retour du tragique dans l’histoire, l’armée restera la seule force constituée à même de protéger et d’encadrer le peuple. Aujourd’hui une part de plus en plus importante de celui-ci en a conscience. N’oublions pas que l’armée en est l’émanation, elle est sa composante, prête au sacrifice pour le défendre en dernier recours. Ce sont ce lien sacré et cette solidarité qu’il nous faut rétablir et renforcer en prévision des événements à venir.

Dans l’une ou l’autre des hypothèses précédemment évoquées, mais plus encore si une guerre est soutenue et instrumentalisée sur le sol de France par des pays étrangers, le peuple de France devra se retrouver et se souder pour faire face. 

Place d’armes, le lien indéfectible entre le peuple et l’armée. 
C’est le rôle de Place d’armes de préparer l’union entre le peuple et l’armée. Dans un premier temps en constituant une force de proposition pour les politiques en place. C’est ce que nous essayons actuellement de réaliser. Ensuite en pesant pour empêcher la dissolution de notre patrie et de son histoire et enfin pour se dresser face à l’ennemi en cas de vacance du pouvoir ou de guerre sur le sol de France. 

Notre autre objet ; préparer le renouvellement des élites.
Notre objet principal est de créer le lien entre l’armée et le peuple pour assurer la sauvegarde de notre patrie lors d’explosions futures mais il est aussi de préparer le renouvellement des élites. En effet, la classe politique actuelle ne gère le pays qu’en fonction de considérations électorales immédiates quand ce n’est pas pour répondre à un agenda dicté de l’étranger — avec les conséquences qui en découlent et que nous observons aujourd’hui. Très souvent corrompus, tous issus d’une caste totalement déliée du corps charnel de la Nation, formaté par la même matrice idéologique (Science-Po – ENA), ces technocrates irresponsables vivent totalement hors sol, sans aucun lien avec nous, sans plus aucun lien avec la France périphérique qu’ils méprisent.

Incapables de gérer les problèmes sécuritaires actuels, totalement impuissants à rétablir l’ordre public, ils seront débordés par l’effritement du pays et en totale incapacité de gérer les crises féroces à venir. La préparation du renouvellement des élites devient donc une priorité absolue. 

Par ailleurs, force est de constater qu’ils ont dévoyé et verrouillé le système électoral pour empêcher l’émergence de toute personnalité non issue de leur matrice de formation et de sélection. Comme le montrent l’épisode final de l’ex-président américain et l’affaire Fillon, il y a donc peu d’espoir de voir surgir des urnes une personnalité à même de remettre en cause l’ordre établi afin d’arrêter la course à l’abîme et de préparer le pays aux échéances historiques qui viennent.

Or, pour résister, se battre et gagner il nous faudra comme le disait Vilfredo Pareto, disciple de Machiavel, établir une circulation des élites et substituer à la caste des « renards » celle des « lions ». Les militaires le savent mieux que tout autre : dans l’adversité, les « renards » déserteront vite les premières lignes. 

C’est la raison pour laquelle, l’association Place d’armes, doit chercher l’apport de jeunes adultes pour aider à la formation progressive et durable de nouveaux chefs et à l’émergence d’une contre élite prête à remplacer les notables défaillants dans les batailles futures.

 

E) Les partis promettent, Place d’armes agit

À l’heure où la Nation expérimente les limites de la démocratie représentative, la nature même et le rôle du réseau Place d’armes interrogent : la France a-t-elle réellement besoin d’une telle structure alors même qu’existent déjà plusieurs partis et figures politiques ou médiatiques qui entendent défendre les intérêts du camp patriote face à la trahison des élites au pouvoir lesquelles n’ont plus à cœur de représenter le peuple ni de considérer ses préoccupations et ont fait de l’abstentionnisme le véritable premier parti de France.

Place d’armes a un rôle à jouer dans ce contexte. Elle n’est nullement une énième formation politique qui chercherait à recueillir les voix des Français lors des élections à venir. Place d’armes ne présente aucun des éléments caractéristiques d’un parti politique ce qui lui permet de s’affranchir des contraintes inhérentes à ces structures pour privilégier l’action et offrir ainsi l’opportunité aux Français de redevenir acteurs là où le système représentatif les relègue largement au rang de spectateurs.
 

I. Place d’Armes et les partis politiques, les éléments clivants

À toute tentative d’amalgamer Place d’armes à une formation politique s’oppose tout d’abord l’argument tiré de la classification des partis politiques (A), que renforce un argument fonctionnel (B). 

Il s’ensuit que Place d’armes ne saurait être qualifiée de parti politique ni au vu de la typologie classique de ces derniers ni au vu des fonctions qu’elle entend assumer. 
 

1. Place d’armes échappe à la classification des partis politiques

Sans entrer dans une typologie exhaustive des partis politiques, nous rappellerons simplement une summa divisio qui existe en la matière, opposant les partis de cadres aux partis de masse.  

Issus du développement de la démocratie représentative, les partis de cadres visent à recruter des notables afin d’assurer leur financement et d’influencer la vie politique en remportant des élections.

Place d’armes offrant au plus grand nombre la possibilité de participer à son action, tout rapprochement avec un parti de cadres se trouve d’emblée exclu.

Issus d’organisations telles que notamment les syndicats, les partis de masse sont quant à eux tournés vers la recherche de l’adhésion du plus grand nombre et recrutent leurs membres au sein des classes populaires. 

Si la volonté de Place d’armes de recruter ses adhérents au sein du panel le plus large possible de la population pourrait la rapprocher d’un parti de masse, la comparaison ne saurait toutefois prospérer plus avant. 

Contrairement à un parti de masse, Place d’armes ne trouve pas son origine dans l’action syndicale, mais au sein de l’institution militaire, avec laquelle elle entend collaborer afin de restaurer le lien entre le peuple et son armée, perdu depuis la suppression du service militaire.

Outre cette summa divisio de principe, plusieurs auteurs soulignent que l’impulsion du progrès économique et social a conduit à une évolution du paysage politique français, favorisant le développement de « partis attrape-tout », selon l’expression d’Otto Kircheimer, ou encore de « partis d’électeurs », selon l’expression de Jean Charlot.

De tels partis se caractérisent par la recherche du consensus, l’idée étant de rassembler le plus d’électeurs possible autour de valeurs suffisamment larges pour être partagées par le plus grand nombre. 

Bien que Place d’armes ait pour ambition de réunir les patriotes par-delà les clivages idéologiques qui divisent traditionnellement le peuple français, cette volonté ne saurait cependant permettre de l’assimiler à un parti attrape-tout.

Place d’armes n’a en effet aucunement vocation à fédérer des électeurs par la voie du consensus en vue de tenter de remporter des élections, comme l’illustre la divergence entre les fonctions classiquement attribuées aux partis politiques et celles qu’elle entend assumer. 


2. Place d’armes n’entend pas assumer les fonctions caractéristiques d’un parti politique

Si les fonctions de Place d’armes peuvent très marginalement se rapprocher de certaines de celles traditionnellement attribuées aux partis politiques, il convient d’observer que le rapprochement ne saurait concerner les fonctions qui caractérisent l’activité des partis. 

Il suffit pour s’en convaincre de comparer l’activité de Place d’armes aux principales fonctions des partis politiques. 

Ces derniers ont en effet pour fonction centrale une fonction de direction, qui consiste à conquérir et exercer le pouvoir afin de mener la politique du pays. 

Ils ont pour autre fonction essentielle celle d’intermédiaire entre le gouvernement et le peuple, chaque parti déterminant un programme politique qu’il s’engage à mettre en œuvre une fois le pouvoir politique conquis. 

Le réseau Place d’armes ne partage aucune de ces deux fonctions, ce qui suffit en soi à écarter toute possibilité de qualification en tant que parti politique. 

Tout au plus partage-t-il avec les partis une fonction tribunitienne, qui consiste à recueillir les revendications d’une partie de la population afin de leur assurer une représentation, mais une telle fonction n’est pas de l’apanage des partis politiques et peut légitimement être assumée par d’autres structures. 
 

II. Place d’Armes et les lacunes du système représentatif, l’action pour maître mot

L’article 3 de la Constitution française pose le principe selon lequel le système français est un système représentatif, dans le cadre duquel le pouvoir politique est exercé par des représentants élus par le peuple.

Un tel système a pour écueil la déconnexion entre les élites et le peuple qu’elles sont censées représenter, avec pour conséquence le désintérêt de ce dernier pour la chose politique, raison pour laquelle Place d’armes n’entend pas endosser le rôle d’un parti (A). 

Fort heureusement, le système représentatif n’interdit nullement aux citoyens de se rassembler autour d’une cause commune afin d’en faire la promotion et d’agir pour sa progression.

Place d’armes entend ainsi recourir à la technique associative pour permettre aux citoyens de redevenir acteurs de la démocratie en organisant, dans le respect des règles du Droit français, une initiative pérenne destinée à répondre aux lacunes générées par le manque d’action des différents partis successivement arrivés au pouvoir au cours des quarante dernières années (B).


1. Place d’armes n’a nullement pour objet la conquête du pouvoir politique

N’en déplaise aux différents acteurs du débat public qui ont tenté de discréditer notre action en qualifiant le mouvement de « factieux » et en l’accusant de fomenter un coup d’État, l’objet de Place d’armes n’est pas la conquête du pouvoir politique. 

Cette absence de velléité politique permet à Place d’armes de former une structure déliée de toute contrainte électoraliste ou idéologique, lui offrant ainsi pour avantage de pouvoir formuler une analyse stratégique strictement objective et conforme à la réalité du terrain. 

Imperméable à la crainte d’une sanction par les urnes, la parole de Place d’armes est en outre parfaitement libérée. 

L’absence de contraintes et de biais idéologiques lui offre ainsi la possibilité de remettre la réalité au cœur de la vie des citoyens, là où les médias et les réseaux sociaux œuvrent au contraire à la lisser jusqu’à la faire disparaître en relayant massivement une idéologie politiquement correcte résolument hostile à la réalité.  

Son origine militaire légitime Place d’armes à rappeler un principe fondamental : le spectre d’un retour à l’état de nature tel que conçu par Thomas Hobbes dans lequel l’Homme est un loup pour l’Homme, où les individus les moins scrupuleux cherchent à satisfaire leurs besoins quitte à porter atteinte à la propriété d’autrui, à son intégrité physique, voire à sa vie. 

Qui aujourd’hui entame sa journée avec la conscience qu’un Empire Romain qui se pensait éternel a fini par chuter en 476, et que les États naissent et disparaissent au gré des troubles sociaux qui les agitent jusqu’à en provoquer l’implosion ? 

L’illusion réconfortante d’un phénomène qui ne concernerait que l’étranger et de démocraties européennes qui y seraient immunisées ne saurait perdurer, tant les parallèles sont forts entre la situation actuelle et plusieurs exemples récents. 

La crise de 1958 au Liban constitue un bon exemple d’effondrement à l’échelle d’une nation, alors que les événements qui ont suivi l’ouragan Irma en 2017 illustrent quant à eux, de manière plus ponctuelle, le risque de voir des bandes armées profiter de la survenance d’un trouble pour s’en prendre au reste de la population.

Forte de ce constat, ce n’est pas la conquête du pouvoir et encore moins le renversement de l’État qui motive Place d’armes, mais au contraire la volonté de l’assister en cas de basculement total ou partiel, durable ou temporaire.  

Convaincue que le pouvoir politique ne sera pas toujours en mesure d’assurer au peuple français cohésion et protection face à un monde qui sombre de plus en plus dans l’agitation et la violence, Place d’armes entend privilégier l’action plutôt que de tenter d’influencer la situation par les urnes. 

Dans le cadre d’un système représentatif, les partis politiques s’engagent à garantir la sécurité des Français une fois élus, une promesse qui n’est en pratique que peu ou mal tenue, comme en témoigne le climat d’ensauvagement aujourd’hui fermement installé en France et les attentats qui frappent régulièrement le pays. 

Les Français se confrontent en conséquence à une délinquance de plus en plus violente qui n’hésite plus à tuer, qui agit le plus souvent en bande, et face à laquelle le citoyen moyen se trouve presque complètement désarmé.

Pour faire face, Place d’armes vise à rassembler le peuple français non pas à des fins électoralistes, mais afin d’assurer sa cohésion et sa survie, une différence fondamentale qui permet formellement de distinguer Place d’armes d’un parti politique et s’illustre nettement au travers des moyens d’action qu’elle entend mettre en œuvre.


2. Place d’armes entend donner aux citoyens les moyens de faire face

Dans le strict respect des règles du Droit français et de l’État de Droit, Place d’armes n’a d’autres buts que de donner aux citoyens les moyens de faire face. 

Partant du constat que la France est plus que jamais morcelée et son peuple désuni, Place d’armes rappelle que l’heure est pourtant bien au rassemblement eu égard aux différents périls qui menacent la paix. 

Ces périls consistent en trois hypothèses, déjà détaillées dans notre manifeste :       
– L’hypothèse de la Guerre de France ; 
– L’hypothèse d’un soulèvement face aux excès d’un contrôle social de nature totalitaire ;
– L’hypothèse d’un effondrement systémique.

En réponse aux risques ainsi identifiés, Place d’armes propose un plan d’action pérenne rendant le citoyen à nouveau acteur de son destin. 

Ce plan d’action s’articule autour de trois degrés. 


a) Être un organe de pression et se rapproprier la culture française

Place d’armes entend organiser diverses actions de communication afin de lutter contre la progression en France de toute idéologie déconstructiviste en rappelant les Français à la réalité. 

Il n’est en effet pas acceptable de laisser prospérer une idéologie résolument antipatriote qui n’a d’autre visée que de priver les Français de toute légitimité à défendre leur identité. 

Les thèses tendant à criminaliser l’Histoire de France constituent à ce titre une redoutable arme idéologique de nature à justifier les violences à l’encontre des citoyens français, au nom d’une vengeance qu’elles permettent in fine de légitimer. 

Pour contrer l’offensive menée par les tenants de l’idéologie déconstructiviste contre notre Histoire, nos valeurs et tous les éléments fondateurs de notre identité, Place d’armes propose l’organisation régulière d’événements pour aller à la rencontre des Français. 

Organisés en partenariat avec les Maires des communes qui accepteront de participer à ce projet, ces événements auront pour objet de mettre à l’honneur divers événements et personnages historiques marquants dont les noms ne sont que trop peu connus du grand public, ainsi que diverses traditions françaises qui ne sont aujourd’hui plus suffisamment mises en avant.

Place d’armes souhaite donc transmettre aux Français leur Histoire : non pas la grande Histoire enseignée par l’Éducation nationale, mais la petite Histoire, celle des individus et des événements marquants qui n’apparaissent que peu, voire pas, dans les programmes scolaires.  

La lutte contre le déconstructivisme et la criminalisation de l’Histoire de France passe en effet par un réenracinement du peuple français et une remise au premier plan des valeurs qui caractérisent ses grands hommes. 

Le courage, la dignité et l’honneur, dont notre Histoire ne manque pas d’exemples, sont en effet sans nul doute préférables à l’idéologique « woke » qui a désormais infiltré le quotidien. 

Plutôt que de laisser la parole aux seuls représentants du courant « woke », abondamment diffusée par les médias modernes contrôlés depuis l’étranger et largement acquis à leur cause, Place d’armes veut rassembler le peuple comme il se rassemblait autrefois sur la place du village. 

Il ne faut pas sous-estimer le rôle capital que joue la culture populaire en matière de détermination de l’identité individuelle et cet espace, où les hauts faits de la France ne figurent que trop marginalement, doit être reconquis.  


b) Jouer le rôle d’un organe de formation

Dans le prolongement de son projet de communiquer à nouveau aux Français l’amour de la Patrie, Place d’armes entend former de nouvelles élites autour de valeurs fortes afin d’assurer la pérennisation de son message. 

La nécessité de concurrencer les élites mondialistes actuellement en place et la lutte contre l’antipatriotisme implique ainsi la formation d’une nouvelle génération ayant à cœur l’amour de son pays et la défense de son identité, rassemblée autour d’un socle de valeurs fortes qu’elle aura elle-même pour mission de transmettre aux générations qui lui succèderont. 


c) Jouer le rôle d’un organe de coordination en cas de crise

Chaque jour apporte son lot de nouvelles agressions commises à l’encontre de nos concitoyens et plus particulièrement de nos forces de l’ordre, ces dernières étant régulièrement prises dans des embuscades où elles subissent jets de projectiles, tirs de mortiers d’artifices voire, dans le pire des cas, jets de cocktails molotov et tirs d’armes de guerre. 

Face à ces groupes qui s’enhardissent et livrent à la France une véritable guerre larvée, le risque serait de voir ces raids isolés évoluer vers une forme d’actions coordonnées à l’échelon local des villes les plus sensibles, que d’autres groupes n’hésiteraient pas à imiter dans le reste du pays jusqu’à conduire à un scénario d’ampleur nationale.  

La sécurité de chacun serait alors compromise dans la mesure où il serait très difficile pour les forces de l’ordre d’anticiper et de prévenir chaque frappe, laissant ainsi les Français isolés face à des groupes ayant pour avantage tactique leur coordination et une idéologie légitimant leur action.  

Dans l’hypothèse où une telle prédiction viendrait à s’avérer, Places d’armes apporterait son soutien aux militaires d’actives qui seraient alors engagés pour la défense du territoire national, avec leur accord et dans le respect de la légalité. 

Avant même la réalisation de tout scénario de basculement, Place d’armes entend d’ores et déjà mettre en œuvre une action tournée vers la solidarité entre les citoyens en organisant un maillage local destiné à lutter contre l’insécurité par l’entraide et la vigilance, dans le cadre du dispositif de Participation Citoyenne créé par l’État en 2006.

F) Conclusion

Contrairement aux accusations de putschisme tentant vainement de jeter le discrédit sur l’une des dernières forces ayant à cœur la défense de la Nation, l’ensemble des actions proposées par Place d’armes s’inscrit dans le respect de la légalité et de l’État de Droit. 

L’action est l’essence même de Place d’armes, elle est sa raison d’être : c’est pour agir et non pour élire des représentants que les citoyens qui ne peuvent plus se contenter de vaines promesses s’y rassemblent.

Ce parti pris permet de distinguer nettement Place d’armes des partis qui émaillent le paysage politique français, et d’offrir enfin une réponse concrète aux problématiques qui inquiètent véritablement les Français.

Notre travail est considérable, il s’agit maintenant de structurer le mouvement, d’entreprendre des actions médiatiques (toujours dans la légalité) et de jouer le rôle de groupe de pression.

Il est aussi important de former tous nos cadres et nos adhérents en prévision du renouvellement des élites que nous appelons de nos vœux. Actuellement, il est essentiel de faire un effort sur les civils qui désirent nous rejoindre. Ceci en tablant plus particulièrement sur le recrutement féminin et la filière jeune que nous sommes en train d’explorer. Lorsque la situation en France deviendra plus conflictuelle nous serons présents en accord et aux côtés de nos camarades d’active. Mais toujours dans la légalité si elle signifie encore quelque chose face aux circonstances dramatiques qui nous attendent.

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