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Emeutes, le déni du gouvernement


Quatre mois après les gravissimes évènements de juin dernier, le gouvernement par la voix du premier ministre, a annoncé cette semaine le fruit de ses réflexions et les pistes envisagées.



Avant de porter un jugement sur ces annonces, il convient de rappeler quelques faits et chiffres.

Les émeutes de juin 2023 ont été les plus violentes depuis 2005, les plus intenses par leur durée, le nombre de personnes concernées et la nature des cibles des émeutiers.

En effet, alors qu'en 2005, il s'était agi de feux de poubelles ou de véhicules et d'affrontements avec les forces de l'ordre dans quelques grandes agglomérations, nous avons subi cette fois-ci des attaques ciblées et organisées de commerces ou de bâtiments publics, de plus de 250 commissariats et gendarmeries à travers l'ensemble du pays et comptabilisé près de 800 policiers et gendarmes blessés. Un pallier a été clairement franchi dans l'envie d'en découdre et de mesurer la capacité de réaction, ou plutôt de non réaction de l'état. Au regard de ces éléments, ces émeutes ont été un cap majeur franchi dans la déchéance progressive de la sécurité intérieure.


Elisabeth Borne a donc révélé aux médias une série de mesures aussi ridicules les unes que les autres, annonçant la mise en place d'unités éducatives, de volonté de faire payer les parents des mineurs ou encore d'encadrer les agresseurs par des militaires et d'allonger les horaires d'ouverture des bibliothèques municipales (de quoi faire trembler les racailles !). Tout d'abord, ces mesures sont déjà à disposition mais ne sont pas appliquées, ensuite, elles sont ridicules par la disproportion entre les 100 millions d'euros de dégâts annoncés (chiffre bien sous-évalué ne comprenant que les aspects matériels immédiats) et la capacité des familles concernées souvent non solvables. Enfin, et c'est là le pire, à aucun moment il n'est question d'analyser les causes de tout cela et de mette le doigt là où ça fait mal, à savoir faire le lien entre le comportement des jeunes émeutiers et le changement de population que connait la France. Tout est fait pour travestir la vérité, tous, pour masquer leurs trahisons passées ou présentes, inventent une autre réalité, à l'image du ministre de l'intérieur qui refuse de voir le poids de l'immigration dans ces émeutes ou qui accuse les supporters anglais des exactions dans le 93. Prochaine idée géniale, la mixité sociale, doux euphémisme pour imposer bientôt la répartition de l'immigration jusqu'au plus petit village de France...

Bref, comme on pouvait malheureusement s'y attendre, la montagne a accouché d'une souris. Quatre mois de réflexion pour ça ?

Gérard HARDY

Vice-Président Place d'Armes


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