Nos militaires tombent plus sur notre sol qu’en Opex !
- evpf29
- il y a 1 jour
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"Sans hésiter, car nous allions fêter, voir et complimenter l'armée française."
Voilà ce que fredonnait en 1886 le chanteur Paulus. Je suis sûr que cette année comme toutes les années, les Parisiens et les étrangers sont venus sur les Champs Élysées eux aussi complimenter l'Armée française. Je suis aussi certain que comme depuis de nombreuses années notre président sera abondamment sifflé, mais que les médias du système passeront sous silence cette bronca virulente.
Ce qui est inconcevable, c'est que nos jeunes engagés risquent aujourd'hui leur vie sur le sol français et non pas en opération. Nous en avons la preuve avec ce meurtre survenu à Clermont-Ferrand. En effet, deux militaires qui venaient de secourir une femme importunée par deux "jeunes" ont été agressés devant une discothèque de la préfecture du Puy-de-Dôme. Ils ont reçu plusieurs coups de couteau au ventre et dans le dos notamment de la part de l'un des deux malfrats. Le caporal-chef, a succombé à ses blessures, son compagnon a été blessé grièvement.
Les victimes appartiennent au 92e Régiment d'Infanterie de Clermont-Ferrand, l'une est âgée de 28 ans, l'autre de 23 ans. Après sa garde à vue le suspecté des coups de couteau âgé de 21 ans et déjà condamné en 2021 pour "violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner" a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Oui M. le ministre, le caporal-chef Kévin Amodru dont le décès vous a 'tant ému" n'a pas été tué par un drone russe à la frontière de la Lettonie ou pendant un séjour en Irak. Il a été tué sur le sol français par une racaille française. Il a été tué sur le théâtre d'opérations qui se trouve être le plus dangereux, celui situé sur notre sol. Je rappelle que trois militaires de l’opération Sentinelle, hors service, ont été violemment agressés à Saint-Étienne il y a 10 jours, deux d’entre eux ayant été blessés à coups de couteau.
Enfin et ce n'est pas un hasard si le caporal-chef, comme Thomas tué à Crépol, était un rugbyman. Ce sport, enraciné dans la France profonde des villages et des petites villes du sud, est le symbole parfait d'une franche adhésion à son terroir. Kevin a joué dans un petit club de l'Isère distant de 70 km de celui de Thomas.
Il est dommage que le Général Thierry Burkard chef d'État-major des Armées n'ait pas cru nécessaire, après son discours sur l'Etat du monde vu par un grand chef militaire, de signaler cet humble drame où des soldats français se sont fait poignardés non pas à des milliers de kilomètres, mais sur la terre de France.
Il est dommage que ce jeune soldat français héros anonyme, lâchement frappé à l'aide d'un couteau n'ait pas eu droit à une intervention du président Macron. Une intervention comme celle que le locataire de l'Élysée a cru devoir faire après la mort de Nahel. Intervention où il avait qualifié l'acte d'inexplicable et d'inexcusable ajoutant que "rien, ne justifiait la mort d'un jeune".
Pour Amodru il n'y a pas eu de discours, pourtant ce jeune soldat lui, n'avait pas 15 mentions au fichier des antécédents judiciaires.
Oui, M. le président vous auriez dû vous exprimer à l'occasion du 14 juillet fête qui honore les armées, cela aurait eu plus de gueule que votre condamnation, ciblée pour satisfaire les banlieues, du policier de Nanterre, ceci sans connaissance approfondie du dossier.
M. Emmanuel Macron, vous avez expliqué que certains préfèrent brainwasher (opérer un lavage de cerveau) sur l’invasion du pays et les derniers faits divers au grand dam du « combat pour le climat ». Je suppose que vous n'aurez aucun mal à expliquer ces phrases lourdes de sens aux parents de Kévin.
Quant à M. Darmanin l'effet boomerang lui revient en pleine figure, lui qui avait indiqué après les violences urbaines suite à la mort de Nahel, qu'il y avait aussi "beaucoup de Kevin et de Mathéo" parmi les jeunes gardés à vue. Là, hélas, c'est le meurtrier de Kévin qui a été mis en garde à vue.
Jean Pierre Fabre-Bernadac