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Quand la Légion d'Honneur porte bien son nom...


Message de Henri d'Anselme, 25 ans, le héros au sac à dos :


Que dire lorsque l’on reçoit la Légion d’Honneur des mains de son grand-père à 25 ans ?


Une telle distinction n’est habituellement remise qu’à ceux qui peuvent justifier d’au moins 20 ans au service du pays.


Héritier en droite ligne des institutions chevaleresques de l’Ancien Régime, le ruban rouge s’est accroché sur les plus illustres poitrines françaises.


Le recevoir à mon tour, au tout début de ma vie d’homme, est quelque chose d’étrange, un peu irréel.


Recevoir la Légion d’Honneur m’honore et m’engage.


M’honore, puisque je continue à penser que je ne l’ai pas méritée. Cependant, j’ai bien senti qu’elle me dépasse un peu. L’attaque d’Annecy et son symbolisme, le message des cathédrales que j’essaie de porter depuis, ont provoqué, et je l’ai senti à travers vos témoignages, un remous insondable, signe d’une force plus profonde et inarrêtable. Les Français ont été nombreux à la demander pour moi. Je l’accepte donc pour ce qu’elle transmet, et la dédie à tous ceux qui se battent pour la grandeur de notre pays.


M’engage, puisque j’ai encore aujourd’hui tout à faire et à construire.


Elle m’engage à continuer le combat de la beauté et de l’unité, qui est le message de nos cathédrales.


Elle me conforte dans l’idée que transmettre cet héritage, c’est en réalité faire vivre l’âme de la France.


Elle m’encourage dans l’observation qu’il existe dans notre pays un esprit rebelle de fidélité radicale aux grandes choses, aux belles épopées. Mais qui sait surtout les discerner et les mettre en valeur.


Cette reconnaissance, je l’accepte pour ce qu’elle m’oblige à vivre.


Au nom de tous ceux qui ont participé à construire, de près ou de loin, ce que je suis aujourd’hui. Au nom de tous ceux qui se sont dressés pour défendre les plus faibles, et qui sont restés dans l’ombre.


Et je promets d’y rester fidèle, dans la droite ligne de ce que l’ordre de Saint Louis demandait à ses chevaliers à l’époque, et ce que la Légion d’Honneur a élargi et transmis à partir du XIXe siècle.


Fidélité à ma famille et à mes amis.


Fidélité aux innocents et aux sans défense.


Fidélité aux cathédrales et à leur beauté.


Fidélité à la France et à sa vocation.


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